JEUDI, 3 MARS, TOLEDO

La quatrième journée a commencé
par une visite portée sur la pisciculture et la production d'alevin. L'entreprise
est en production depuis 20 ans maintenant. Elle produit principalement du
tilapia à 60 %, dont la production est très industrialisée, et 40 %
sont des poissons locaux, comme la carpe, destinés pour le marché vivant
(pêche) ou pour la consommation. Le tilapia est un poisson au potentiel
intéressant et l'entreprise possède une génétique très avancée. Ils effectuent
une collecte des alevins de tilapia chaque jour dans les bassins à l'aide d'un
filet. Les femelles incubent les alevins 21 jours dans leur bouche pour ensuite
les libérer et recommencer un second cycle de reproduction. Ils font également
l'insémination artificielle des carpes. Ils recueillent les œufs en pesant sur
le ventre de la carpe. La cueillette des spermatozoïdes s'effectue de la même
façon que celle des œufs et les manipulations sont sans risques et durent
environ deux minutes. Ils mélangent ensuite les œufs et les spermatozoïdes dans
un incubateur empli d'eau. Un mouvement continuel est créé par l'eau et l'oxygène.
Au contact de l'eau, les spermatozoïdes fécondent les œufs (un spermatozoïde
par œuf). Les œufs fécondés demeurent 24 heures dans l'incubateur puis sont
déplacés dans un bassin d'élevage et sont nourris de phytoplanctons.



Nous avons ensuite visité un
producteur laitier en après-midi. Le propriétaire fait la traite des vaches
trois fois par jour (6 h, 2 h et 9 h). L'entreprise possède 50
vaches et sème 7.2 ha de maïs. Les terres et les bâtiments appartiennent
au propriétaire tandis que les vaches sont la propriété de Lactobom, une compagnie
privée de la région. Nous avons pu observer un mécanisme de refroidissement à l'eau
différent de celui que nous avions vu. Le mur qui sépare la salle de traite de
la stabulation libre est en brique et est arrosé à l'eau froide pour faire
diminuer la température de 5 à 6 degrés du côté de la stabulation. Le
propriétaire nous a affirmé que le problème de l'entreprise était la chaleur.
Ils font donc du transfert d'embryon dans des zébus, car ces dernières supportent
mieux la chaleur.